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Phu Quoc : Doutes et rencontres culinaires


Vietnam / Phu Quoc / février 2017

La peur de trouver une île sans âme, dévastée par les chantiers des resorts et polluée des ordures abandonnées, nous a fait longuement hésiter. Des îles Cambodgiennes, bien que plus éloignées, nous tentaient.

Mais finalement nous tentons le coup.

Nous rejoignons Ha Tien pour prendre le ferry, et dans une joyeuse pagaille nous réussissons à payer nos places et nous assurer que notre moto monte à bord.

Une bonne sieste, bercée par les nouvelles stars de la chanson vietnamienne qui passent en boucle sur les écrans, et nous voilà.

Quelle galère pour récupérer la moto et quitter l'embarcadère! Mais nous réussissons enfin à nous mettre route pour notre dortoir.

Sur le chemin, des chantiers confirment nos premières craintes, et la traversée d'une décharge à ciel ouvert, tout en respirant les douces fumées de combustion, ne nous rassurent pas...

Néanmoins, la nature est tout de même autour de nous, et les collines au loin invitent à l'escapade. Nous arrivons dans un charmant petit village de pêcheurs (le problème de gestion des déchets n'a pas disparu mais on s'habitue et cela reste acceptable).

Les "vaches" qui rentrent au bercail, les petites gargotes, et l'air marin finissent d’éloigner nos doutes.

Nous tournons dans une étroite ruelle et arrivons enfin au "Riverside dormstay", heureux de décharger la moto et de se poser.

L’endroit est magnifique. Le dortoir prévu pour 14 est vide. Nous nous installons au dessus de la rivière pour boire un jus de citron le temps que le dortoir soit prêt… Détente.

Nous nous décidons pour une balade dans le village de pêcheurs, ce qui nous permet de découvrir déjà le poivre qui sèche sur les trottoirs et nous mène à une plage charmante, mais un peu sale. Toutefois, en traversant la rivière à pieds, l'eau jusqu'au mollet (elle se jette ici dans la mer), il nous suffira de quelques minutes pour trouver une plage propre et déserte!

De retour, un petit coup de Messenger pour joindre notre couple franco-italien rencontré sur une petite ile du delta du Mékong (Anh Binh au large de Vinh Long). Ils nous proposent un resto près de leur guesthouse.

Nous sautons (avec nos petites jambes c'est pas loin de ça !) sur la moto et c’est parti.

Ravis de revoir nos copains Et quelle bonne idée ont-ils eu ! Après le « working title » (le restaurant de notre auberge à Singapour), nous voici au « No name barbecue » !

Le cadre est simple et agréable, avec les petites chaises et tables en plastiques si typiques. Devant le restaurant, le charbon rougeoie sous de grandes grilles. Les poissons, calamars, gambas, poulpes sont frais. On choisit, et hop un petit coup de pinceau d’une sauce maison et c’est sur le grill !

Bruno n’aura pas à partager ses pattes de poulets et les tripes de porc mais pour le reste tout disparaît vite ! Alberto, en natif des Pouilles, s’occupe de préparer le butter fish, et tout en refaisant le monde, en bons italien et français, nous régalons nos papilles et nos esprits en échangeant les anecdotes culinaires, les émerveillements gastronomiques du Vietnam, de la France et de l’Italie.

Alix nous emmène dans la cuisine de la grand-mère d’Alberto pour préparer le bar en croûte de sel, et notre Italien nous ballade dans les petits villages pour déguster notamment un saucisson typique que les normes européennes empêchent de quitter son hameau.

Ah ! après Le soleil des Scorta, nous voilà convaincus que les Pouilles seront une très prochaine destination. Nous aurions presque oublié que nous étions à Phu Quoc.

Enfin tout cela pour dire qu’avec les produits frais de la mer grillés au feu de bois, quelques bières et des amis... Et bien, on passe un bonne soirée!

Mais ce n’est pas fini ! Le lendemain Alix et Alberto auront la joie de découvrir le plat typique de Phu Quoc au hasard d’une rencontre avec des pêcheurs : la chance !

Heureusement, il s’avère que le chef cuisinier de notre dormstay maitrise parfaitement cette recette… Et en effet c est un délice !

Nous partagerons le dîner avec Jacqueline (qui comme son nom ne l’indique pas est Irlandaise) et l’équipe du dormstay.

Hareng cru mariné, noix de coco rapée… On roule cela dans une galette de riz souple (qui n’a pas besoin d’être humidifiée !) avec concombre, salade et herbes fraiches locales, et on trempe le tout dans la sauce aux cacahuètes : la vie est belle !

Bon bon je sais, ce n’est pas vasieonsecasselebide.com mais nous est bien obligé de vous raconter cela !

Promis, prochain article, pas de nourriture !


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